DE DAKHLA (VILLA CISNEROS) A LAAYOUNE C'est loin!
DE DAKHLA (VILLA CISNEROS) A LAAYOUNE
C'est loin!
Notre remontée du Sahara continue sans encombre et sans hâte. La route déserte s’étire sur des kilomètres, avec des ouvertures sur la mer de temps en temps, parfois quelques troupeaux de dromadaires. En fin de journée, nous obliquons vers la presqu’île de Dakhla, langue de sable étincelant, cernée par l’océan et nous nous retrouvons plein sud, poussés dans le dos par le vent. La halte à Dakhla nous fait découvrir le petit aérodrome, simple escale de ravitaillement de l’Aéropostale, mais la ville d’aujourd’hui battue par les vents, n’en garde pas de souvenir. Rencontre qui détonne ; les quelques surfeurs, venus faire du kite sur la splendide baie de La Dune blanche. Nous quittons Dakhla le lendemain et retrouvons, plein nord, le vent de face, un vent inlassable que rien n’arrête et qui nous ralentit à 50 à l’heure. Alors forcément … la route est longue, les esprits vagabondent pendant des heures, les livres sortent. C’est l’endroit et le moment idéals pour lire Kessel, Théodore Monod, Saint-Exupéry, et surtout l’immense Terre des Hommes ! La halte suivante est pour Laayoune, au bord de l’océan, où l’on sent bien les efforts de développement du gouvernement pour « coloniser » le Sahara occidental ; ville cernée par le sable et les pierres, où tout est apporté de l’extérieur.